Votre entretien d’embauche s’achemine vers sa fin. Votre tension commence à se relâcher. Vous avez eu droit à toutes les questions que vous aviez imaginez et même plus. Vous vous étiez bien préparé, vous avez l’impression d’avoir réussi cet entretien. Puis, arrive la question : « avez-vous des questions ? » qui vous met toujours mal à l'aise. Voici quelques trucs pour vous en sortir...
Ce n'est pas votre premier entretien, vous savez que cette question va tomber, mais vous ne savez pas comment rebondir. Et, il faut bien avouer, que c’est une question que peu de candidats travaillent.
A tort, car il se joue là un moment important. On vous offre les manettes pour prendre la direction de l’entretien, vous pouvez aller sur le terrain de votre choix. Vous avez l'occasion de vous mettre subtilement en avant.
Par le choix des deux ou trois questions que vous aurez soigneusement préparées vous pouvez réaffirmer votre motivation.
Vous pouvez poser les questions habituelles, mais qui n’apportent rien au regard de votre candidature : « combien sommes-nous de candidats ? quand aurons-nous les réponses ? puis-je appeler, si je vois que cette date est dépassée ? ».
Ces questions ne disent rien de vous, elles ne vous démarquent pas de l’ensemble des candidats. Au contraire, elles contribuent à vous noyer dans le nombre.
Elle revanche, des questions bien choisies peuvent apporter des éclairages nouveaux sur vous. Des questions qui vous renseignent sur votre rapport au reste du groupe.
Au contraire de questions dont les réponses sont accessibles sur Internet dans des documents de l’entreprise habituellement centrés sur le process, l’organisation, l’organigramme, les valeurs.
Cela vous laisse de la place pour des questions qui montrent votre intérêt à travailler en équipe dans une nouvelle structure. Très concrètement, vous pouvez (vous devez…) poser les questions suivantes :
- Comment est constituée l’équipe ?
- Quelle sera ma place ? (si cela n’a pas déjà été évoqué)
- Quel est le profil des membres de l’équipe ? (formation, ancienneté, …)
- Quelle est la moyenne d’âge ?
- ….
Un question comme, "pourquoi est parti mon prédécesseur ?" vous intéresse, c'est légitime. Mais elle peut faire revivre un moment désagréable au recruteur. Si par exemple, la personne est partie pour incompatibilité d'humeur ou pour avoir mal digéré un changement d'organisation.
Pas de questions non plus sur le salaire. Dans la culture française, c'est à l'employeur de l'aborder en premier.
Ce moment clôt l’entretien, vous avez l’occasion, de laisser une dernière bonne impression. Dans un échange, les dernières paroles sont les plus facilement retenues. Choisissez donc soigneusement votre sujet.
Quel est votre meilleur souvenir ?
Une anecdote pour terminée. Je préparai une jeune femme pour le concours d'entrée dans une école délivrant un Diplôme d'Etat de conseiller en économie sociale familiale. Elle avait réussi la partie écrite. Restait l'oral. Oral qu'elle redoutait, puisque l'année précédente, sa candidature s'était vue refusée à cause d'un entretien de motivation raté.
Nous avons passé un bon quart d'heure à trouver la bonne question à poser en fin de cet entretien. Question qui serait posée, puisque lors du précédent entretien, elle n'avait rien pu répondre.
Finalement, nous avons fini par faire émergée une question qui avec le recul nous parait maintenant évidente : "quel est votre meilleur souvenir dans l'exercice de votre activité de conseiller en économie sociale familiale ?" Cette question avait d'autant plus de sens que ce métier recouvre des activités d'aide à la personne.
L'histoire est presque terminée. Il s'est passé lors de cet entretien un fait que je n'avais jamais encore croisé. Non seulement, le jury s'est réjoui de cette question en soulignant que c'était la première fois qu'on la leur posait, mais surtout, le jury à l'issue de cet entretien a dit à la candidate : "vous êtes retenue. Nous vous prenons dans notre école".
Il vous est possible de faire varier cette question en fonction de votre domaine d'activité. Vous ne demanderez pas "votre meilleur souvenir", mais "la réalisation dont vous êtes le plus fier". Ou "celle qui vous a procuré le plus de plaisir"...
Avez-vous quelque chose à ajouter ?
On peut vous poser cette question à la place de la question précédente ou en plus. Deux possibilités. - Soit vous n'avez rien à ajouter et vous le dites. - Soit vous vous rendez compte qu'un sujet important pour vous n'a pas été abordé. C'est le moment d'en parler.
Si l'on vous pose la question :"avez-vous des questions". Vous pouvez aussi dire :"j'ai une ou deux questions et j'ai quelque chose à ajouter".
En France, les entretiens d'embauche et de motivation pour les écoles ont évolué ces dernières années. Ils sont devenus plus détendus et visent à mettre le candidat à l'aise. Elle semble terminée l'époque où le but était de déstabiliser le candidat. La bienveillance semble désormais une composante de ce genre d'exercice et c'est tant mieux.
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