Oui, vous pouvez et vous devez relancer un recruteur une fois l’entretien terminé. Vous devez envoyer un mot de remerciement, juste après l’entretien. Et quelques jours (semaines) après un nouveau mot rappelant votre motivation. Par téléphone, par e-mail ou par SMS ? Et pour dire quoi ? Regardons l’intérêt des différentes possibilités et comment vous préparer. Analyse et conseils...
Vous tournez en rond, vous avez du mal à fixer votre attention. Vos amis vous demandent si vous les écoutez. Normal, vous venez de passer un entretien d’embauche. Et comme la majorité des entretiens, celui-ci s’est terminé par un « nous vous tenons au courant rapidement » et vous avez demandé : « d’ici combien de temps, à peu près ? ».
C’est vrai qu’après un entretien commence la phase la plus désagréable du processus : l’attente. Le coup est parti. Vous ne pouvez plus agir. Ce n’est pourtant pas l’envie qui vous manque.
Nous avons vu que dans les 24 à 48h qui suivent un entretien, vous devez envoyer un courrier de remerciements. Courrier qui vous permet de confirmer votre motivation.
Mais une fois le premier jour passé, que pouvez-vous faire pour rendre l’attente moins longue ? J’ai vu des élèves passer de très mauvaises fêtes de fin d’années. Ils n’ont su qu’ils étaient retenus seulement début janvier. Ce qui donne déjà un indice sur la prise en compte du bien-être dans cette d’entreprise.
Inversement, j’ai connu - beaucoup plus rares - des élèves recevoir leur réponse juste avant leur départ en congés. Réponses positives ou négatives, les vacances se passent alors sans fébrilité. Au pire avec de la déception. Ce qui est un peu plus facilement gérable que ce vide qui peut prendre la forme d’une fébrilité.
Alors que faire ? Car cette question, nos élèves nous la posent souvent. Nous allons, comme d’habitude, adopter notre méthode préférée et nous glisser dans la peau du recruteur.
Nous « élargirons » un peu ce recruteur, car un recrutement est souvent un travail d’équipe. Et c’est très bien, même s’il reste encore du chemin à parcourir pour professionnaliser avec efficacité les processus de recrutement.
Dans l’entreprise qui recrute, une fois tous les candidats reçus, les recruteurs sont censés se retrouver devant trois possibilités :
Possibilité n°1 : La décision est prise rapidement.
Ils connaissent le nom du candidat. Il suffit juste que la personne en charge de la bonne et de la mauvaise nouvelle fasse son travail. C’est une question d’heures, d’un ou deux jours maximum si jamais ce collaborateur est au coeur d’un autre dossier urgent.
N°2 : La décision n’est pas prise et un consensus a du mal à émerger.
Le débat est toujours d’actualité. Cette situation est plus courante que l’on ne l’imagine. Quand par exemple, deux candidats sont au coude à coude, mais chacun est susceptible d’apporter un plus différent. On comprend alors que l’équipe chargée du recrutement prenne son temps pour décider.
La variante possible, et aussi courante, est que la personne en charge de la décision finale fasse partie de ces salariés qui présentent toujours du mal à prendre une décision. Il faut alors que ce soit son supérieur qui le secoue pour qu’il se décide...
N°3 : La décision est prise.
Mais les deux (ou les trois) candidats finalistes sont parfaits. l’entreprise ne sait pas lequel choisir. Il suffit juste qu’un des membres de l’équipe de recrutement fasse pencher la balance vers un candidat pour que celui-ci remporte la mise. Mais quand va-t’il le faire ? Dans un jour, dans deux jours, trois ?… Et si votre contact, faisait pencher la balance ?
Maintenant que les options sont posées. Il faut vous poser la question : « pourquoi ai-je envie d’appeler ? ».
Ici encore, deux possibilités :
- Pour en finir au plus vite…
- Ou peser sur la décision.
Dans la possibilité n°1, celui où la décision est prise, vous ne pèserez pas sur celle-ci. Dans les cas n°2 et n°3 votre coup de fil peut servir de coup de pouce au décideur.
En passant en revue ces différentes possibilités, il apparaît qu’il est préférable de se manifester.
Par téléphone, e-mail, SMS ?
Avant d'agir, posez-vous la question du meilleur « canal » : le téléphone, l’e-mail ou le SMS ?
Si votre interlocuteur vous a semblé privilégier le téléphone par rapport aux e-mails, alors, téléphonez. S’il n’est pas disponible, laissez un message plutôt que rappeler et insister.
S’il semble plus à l’aise avec les e-mails, écrivez-lui.
Evacuons d’emblée le SMS qui par sa nature même paraît trop volatil. Sauf, si la majorité de vos échanges sont passés par là et que votre interlocuteur semble un accro du texto. Possible, mais peu probable.
Comme avant toute prise de parole, il vous faut poser par écrit quelques éléments de langage. Pas question d’improviser une fois que vous aurez votre interlocuteur en ligne.
Rappel : un coup de fil, pour qu’il soit efficace, c’est un minimum de messages clairement identifiés.
Votre envie de rejoindre l'équipe
Passée la phrase de politesse, voici une formulation possible. Il est préférable d’opter pour une forme interrogative, souvent moins agressive :
Est-il possible, svp, de savoir où en est le recrutement pour le poste de xxxxxxx ? Je me permets de vous rappeler car je suis vraiment très intéressé(e) par rejoindre vos équipes.
Il est préférable de manifester votre désir de « rejoindre une ou des équipes » que « d’être intéressé par le poste ». La première formulation permet de rappeler votre attachement au travail en équipe.
Il n’est pas nécessaire de faire plus long, ce serait prendre le risque de diluer votre message.
Il est aussi trop tard pour « rattraper » un point que vous auriez oublié de dire dans votre entretien et dans votre message de remerciement.
Vous hésitez encore ? Alors posez-vous la question : est-ce que cela vous ferait plaisir de recevoir un message, dans lequel une personne manifeste le désir de rejoindre votre entreprise et de travailler avec vous ?
Oui, certainement ! Alors, c'est parti, commencez par écrire vos premiers éléments.
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