Vous êtes convoqué pour un entretien d’embauche. Vous arrivez avec un petit quart d’heure d’avance. Juste le temps de fumer une cigarette. Vous sentez qu’elle va vous faire du bien. Aujourd’hui, vous en avez besoin. Stop !... C’est une très mauvaise idée. Les employeurs n'aiment pas les fumeurs. Explications et conseils…
Elle est bien tentante cette cigarette avant et après un entretien d’embauche. Avant, elle contribue à occuper vos mains et à diminuer votre stress. Après, elle a le goût de la mission accomplie.
Oui mais voilà, les employeurs n’aiment pas les fumeurs. Non pas qu’ils soient des salariés moins sympathiques ou moins investis. La raison est beaucoup plus prosaïque : ils sont moins productifs et coûtent plus cher.
Tapotez donc sur votre moteur de recherche préféré les mots suivants : fumeurs, productivité et entreprise. Les titres qui apparaissent sont déjà éloquents. Et si vous cliquez sur le lien de votre journal habituel vous allez prendre connaissance dans le détail des deux principales raisons de ce désamour (étude du CSA Santé 2009).
Les fumeurs sont moins productifs
Un paquet de cigarettes par jour, c’est plus d’une heure de pause prise sur le temps de travail. Le temps de s’habiller, de prendre l’ascenseur, de griller sa cigarette, d’effectuer les mêmes gestes au retour. Il s’est écoulé 5 minutes. Que vous pouvez multiplier par le nombre de cigarettes fumées. Il suffit de 12 cigarettes pour perdre une heure de temps de travail. Peu d’employeurs apprécient.
Les fumeurs sont plus souvent malades
Cette même étude montre que les fumeurs tombent plus souvent malades. Deux journées d’absence de plus par an, en moyenne. Elle révèle aussi qu’ils sont moins ponctuels et qu’ils ont aussi plus d’accidents quand ils se rendent en voiture au travail (1,6%, contre 0,9% des non-fumeurs). Tout cela pèse sur les cotisations patronales.
Les entreprises doivent aussi aménager une ou plusieurs zones pour les fumeurs, ce qui génère des coûts en équipements extérieurs et nettoyage.
Bref, un fumeur coûte plus cher qu’un non fumeur. Et les entreprises préfèrent s’en passer. A tel point que certaines entreprises prennent en charge le coût des patchs ou gommes à mâcher pour les volontaires prêts à sauter le pas.
Le jour de l'entretien
Alors, comment faire le jour de l’entretien alors que l’envie de tabac vous tenaille ? Faites comme avec votre première cigarette : fumez-la en cachette... Organisez-vous pour fumer avant d’arriver et pour rester hors de vue. Prévoyez des bonbons à la menthe pour vous rafraichir l’haleine.
Et si vous pensez que rester abstinent le temps de l’entretien peut vous sembler difficile, portez un patch. Attention, testez le quelques jours avant. Pas assez dosé, il ne vous sert à rien. Trop dosé, la tête peut vous tourner.
Et la vapoteuse me direz-vous ? Les employeurs ne les aiment pas plus. Si elles semblent plus inoffensives sur le plan de la santé, elles font perdre du temps de travail et occasionnent les mêmes coûts d’installation d’une zone fumeur.
Et si vous profitiez de ce nouveau poste et de cette nouvelle vie pour essayer d’arrêter de fumer ?
Comments