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Quels sont vos défauts, vos qualités ?


Ces questions tombent de moins en moins souvent lors des entretiens et c’est heureux, car jurys et candidats savent que personne n'annonce ses réels défauts et tend plutôt à gonfler ses qualités. Je vous propose néanmoins de regarder ensemble la façon dont on peut trouver et présenter défauts et qualités. Conseils...


Commençons par nous entendre sur ce que l’on entend par qualités et défauts. Il s’agit de savoir-être et non de savoir-faire qui eux sont liés aux compétences pour exercer votre métier.

Les qualités liées aux savoir-être, ou soft skills en anglais, sont par exemple : l’écoute, le goût du travail en équipe, la rigueur. Les défauts sont… leurs contraires.


Voici deux façons de traiter ce sujet en entretien. Une première, la plus subtile, permet d’éviter ce genre de questions, au moins celle sur les qualités, puisque je vous suggère d’annoncer vos qualités dès votre présentation. Oui, de les inclure dans ce premier temps de l’entretien.

La seconde est plus classique et permet néanmoins de bien négocier l’écueil.


Avant toute chose, il vous faut choisir trois qualités et trois défauts. Pour les qualités, c’est facile, il vous suffit de regarder celles qui reviennent le plus souvent dans votre tableau croisé (Comment construire sa présentation).


L'entraide, une qualité souvent attendue

Assurez-vous qu’au moins deux de ces trois qualités sont attendues pour le poste en question. Lisez attentivement la fiche de poste, elles sont souvent perdues au milieu du "Profil attendu".


Puis cherchez ces trois défauts. C’est toujours beaucoup plus facile de se trouver des qualités que des défauts. Notre cerveau est ainsi fait qu’il est victime de biais cognitifs qui ont tendance à surévaluer nos qualités et à minimiser nos défauts.


Un conseil, évitez le « je suis trop perfectionniste » et « je suis empathique », beaucoup trop employés. Evitez bien sûr des défauts rédhibitoires dans l’activité envisagée. « Manque de rigueur », pour un métier dans la santé. « Tendance à procastiner », si vous souhaitez travailler dans le monde de l’information.


Adoptez la méthode pour répondre aux questions

Si vous avez du mal à trouver ces fameux défauts, n’hésitez pas à solliciter vos amis, votre compagne ou compagnon, ils se feront un malin plaisir de vous aider. En général, c'est compliqué d'en trouver 3. Deux seront suffisants si nous partons du principe que ces questions sont en perte de vitesse et que si elles subsistent, c'est plus sous la forme, "quel est votre pire défaut ?"


Une fois vos qualités et défauts identifiés. Adoptez la bonne méthode pour y répondre

Rappelez-vous que l’exemple est indispensable pour donner une réponse complète. Pour les qualités, le traitement de la réponse est plus simple. Pour un rappel de la méthode : voir le post sur le sujet : Une méthode pour répondre aux questions.


Pour les défauts, il faut procéder de telle façon que vous retombiez sur vos pieds. Je vous suggère de procéder de la façon suivante. Enoncez votre défaut, sans vous attarder sur une explication de texte, comme je le préconise pour les autres réponses. Ni entrer dans les détails des effets de ce défaut ou pire raconter un exemple. Car il ne s'agit pas non plus que vous agitiez un chiffon rouge devant ces défauts ni vous tirer une balle dans le pied.


Puis, rapidement vous dites que je vous avez bien conscience de ce défaut et comment vous avez placé cette tendance sous contrôle et comment et vous y remédiez. Dans l'exemple qui suit, j'ai souligné les mots importants qui servent à adoucir votre propos.


Ce qui pourrait donner donc : « j’ai plutôt tendance à ne pas savoir dire non. J’en ai bien conscience. Le plus souvent il est indispensable de dire oui, mais parfois il est nécessaire de dire non, comme par exemple, pour une surcharge de travail. Parce que je sais que je ne pourrais pas produire un travail de qualité. C’est ce que j’explique à mon manager. Je lui propose alors de revoir l’ordre de priorité des dossiers qu’il m’a confié ».


Je suis gourmande

En répondant ainsi, vous énoncez votre défaut. Le fait que vous en ayez conscience. Et vous proposez une sortie par le haut, tout en gardant une porte ouverte au dialogue. L’aptitude au dialogue est, de plus, une qualité souvent très appréciée.


Pour l'anecdote, je travaillai à la préparation de la question des défauts avec une élève. Elle m'annonce deux défauts liés au monde du travail. Et comme d'habitude, le 3è défaut avait du mal à sortir.

Et elle me sort sans que je n'ai rien vu venir : "Je suis gourmande". Depuis, je propose régulièrement ce défaut aux élèves qui ont du mal à trouver ce troisième défaut. A question stupide, réponse stupide et un peu d'humour dans un entretien ne peut pas faire de mal...

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