Vous l’avez compris, prendre la parole en public commence par un travail d’écriture (Avant de prendre la parole, écrivez là). Tous les orateurs se préparent de cette façon. Mais les techniques lors de la prise de parole peuvent varier. Elles peuvent couvrir un large spectre : de la lecture in extenso, à la simple consultation de quelques mots clés qui servent de canevas et permettent de ne rien oublier. Mais qu’en est-il de vous ? Conseils...
Que vous soyez employé ou cadre dirigeant appelé à prendre régulièrement la parole devant un public de salariés ou d’actionnaires, vous savez que vous devez commencer par poser par écrit les éléments principaux de votre présentation et ceux des réponses aux questions auxquelles vous devrez répondre.
Lors d'un entretien d'embauche, les membres du jury vont attendre les mêmes choses de vous. A savoir que vous :
- fassiez un rappel de votre parcours,
- listiez vos savoir-faire,
- expliquiez ce que vous avez compris de ce que l’on attend de vous (le périmètre du poste, ses enjeux, ...),
- exposiez vos motivations.
Pour avoir suffisamment côtoyé de membres de jurys et pour avoir participé à d’autres, les membres des jurys déplorent très souvent la pauvreté des présentations. Les questions qu'ils posent, servent pour l'essentiel à aider le candidat à compléter sa présentation et donc au jury à mieux le connaître.
Ce que le candidat appelle souvent des « questions pièges », sont tout simplement des questions qu’il n’a pas préparées. Oui, le candidat se piège tout seul.
Revenons à votre prise de parole pour votre présentation. Deux possibilités s'offrent à vous. - Soit vous gardez en tête les principaux points clés de votre présentation et vous vous lancez en "semi-improvisation".
- Soit vous apprenez votre texte par coeur et le récitez.
La première option est bien sûr préférable. Mais je vous la déconseille si vous n'avez pas l'habitude de prendre la parole en public. Sous l'effet du stress, vous risquez d'oublier des points important et surtout de ne pas maitriser le facteur temps. Ces deux points peuvent être rédhibitoires, on attend de vous que sachiez aller à l'essentiel tout en restant synthétique. De plus, certains recruteurs n'hésitent pas à couper le candidat quand sa présentation est trop longue.
La seconde option risque de donner à votre présentation un effet plus récité. Est-ce grave ? Non, absolument pas. Surtout si vous postulez pour une fonction qui sera peu appelée à prendre la parole devant un large public. C'est évidemment plus gênant si vous êtes un cadre dirigeant à qui l'on demandera de produire des discours motivants devant une cinquantaine de collaborateurs. On n’attend pas la même chose de vous suivant le poste que vous envisagez.
Une présentation récitée, mais structurée et exhaustive montrera que vous l'avez travaillée. Et si vous l'avez travaillée, c'est que vous êtes motivé. Rappelez-vous ne postulez pas pour entrer à la Comédie Française ni pour présenter le journal de 20h. Deux métiers qui demandent des années d'apprentissage.
Jetez un oeil sur vos notes
Même si vous restituez un texte par coeur, il restera vivant, car vous l’aurez écrit avec vos mots. Les mots et les expressions seront les vôtres. Ils reflèteront votre expérience et votre motivation. De ce fait, ils couleront avec d’autant plus de naturel et vos gestes suivront.
Un dernier conseil. Le jour de l’entretien, je vous suggère de venir avec un nécessaire pour prendre des notes (carnet, cahier, …). Pour, bien sûr, noter ce que l'on va vous dire. Et sur une des pages, vous aurez noté les mots clés de votre présentation. Une fois votre présentation terminée, vous pouvez y jeter un coup d'oeil pour être sûr de n'avoir rien oublié en disant simplement : "permettez que je vérifie si je n'ai rien oublié".
Personne ne vous reprochera de consulter vos notes. Les membres du jury seront trop heureux de pouvoir enfin entendre une présentation structurée qui réponde aux questions qu’ils se préparaient à poser.
Souvenez vous qu’un entretien se gagne à 80 % dès les premières minutes. Parce que souvent, "la première impression est la bonne"*. Et que cette première impression, les membres du jury l'ont acquise dès cette présentation.
* Biais cognitif dit de halo.
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